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le mur du son

26 décembre 2006

Mieux vaut-il être mal accompagnée que seule ?

Tux31_885_Uma_ThurmanQuand mes problèmes d'anorexie ont commencé, j'allais dans une école mixte gérée par des soeurs. J'avais un petit groupe d'amies, qui elles avaient deux ou trois amis masculins qui ne m'intéressaient pas du tout, dont un très petit avec des lunettes qui sort aujourd'hui avec l'une d'entre elles (bien qu'il y a quelques mois, elle ne cessait de le rabaisser...) et un autre plutôt rond qui se trouvait drôle.

Cette fille justement qui sort avec le petit, appelons-la Victoria, eh bien j'étais constamment en compétition avec elle, merci à sa mère, qui surveillait étroitement mes résultats scolaires, mes ambitions professionnelles, l'état de la carrière de mon père... ! Par exemple, je  fais part à cette femme que je contemplais l'idée de devenir médecin, puis Victoria le lendemain de m'imiter dans ses propos... Une autre fois, j'allais célébrer le nouvel an en famille dans un bel hôtel, et bien sûr la mémère s'est informée en ligne de l'allure des chambres, des différents forfaits, du coût de ce weekend... Il n'y a pas si longtemps, suite au divorce de mes parents, la mère de Victoria a appelé la mienne, alors qu'elles ne se connaissent presque pas, pour lui dire de faire attention, pour la "prévenir", que c'était déjà arrivé à l'une de ses amies que son homme en fait la trompait avec une autre femme (et bien entendu c'est elle qui a appris la nouvelle à cette amie au coeur brisé).... brrrrr ! Tout ça est malsain. Cette femme est malsaine. Cette amitié était malsaine.
Bref. Plus je me sentais mal dans ma peau, plus je me sentais mal avec mes amies, ou l'inverse?, il y a eu une chicane et je me suis retrouvée seule.

Cette chicane étant en fin d'année, j'ai décidé de changer d'école, bye bye le couvent et l'uniforme ! Je croyais qu'en arrivant au collège, je deviendrais une fille nouvelle, que je laisserais derrière moi ces vieilles amitiés désolantes et qu'une nouvelle vie mouvementée démarrerait... là, je m'étais trompée.

Ma timidité, ma naïveté, ma fragilité due au fait que je sortais tout juste de troubles alimentaires, bref tout ça a fait que je me suis vite retrouvée seule dans mon coin, j'en étais au même point que lorsque j'ai quitté le couvent d'autant plus que j'étais perdue dans cette grande école un peu snob et je regrettais mon choix.

Tous les midis, j'étudiais à la bibliothèque et j'y prenais même mon lunch : un sac de fromage en grains, deux galettes au chocolat et un jus de fruit. Toujours la même chose. J'étudiais aussi très souvent la même chose, puisque je n'avais pas tant de matière à étudier ... Bref pas étonnant que j'ai eu la meilleure moyenne générale et qu'on m'ait attribué pour cela une médaille. Seule réussite de mon secondaire. La médaille est encore dans sa boîte à côté de mon lit...

Mais bon, travaux d'équipe oblige, j'ai tout de même fait la connaissance lors de ma deuxième et dernière année d'étude à cette nouvelle école de Justin.
C'était un gars renfermé sur lui-même, d'une stature imposante, qui parlait peu aussi. Mais un jour il s'est ouvert à moi et à une autre fille, Christine, et nous a révélé son homosexualité.

Christine : Une fille gracieuse, tout en courbes. Elle aime la littérature et est très profonde. Sans se prendre pour un génie, elle a beaucoup de talent en écriture. Elle se passionne également pour les vernis à ongles de couleurs variées, je crois que c'est le petit côté ridicule de la chose qui l'amuse. Elle a déjà fait une tentative de suicide et a été à l'hôpital par la suite, s'automutile parfois, et a un amant en plus de son amour stable avec Antoine, un jeune guitariste/chanteur qui fait dans le métal et qui consent à la philosophie de Christine. À l'école, c'est l'une des plus brillantes.

Une amitié s'est formée entre nous trois, et nous avons gradué ensemble au Cégep en 2005. Christine sortait à cette époque avec un certain Didier.

Didier
: Le gars le plus nerd sur la terre, qui capotait sur les sciences et les maths à l'école secondaire, du genre je-sais-tout ; aujourd'hui il aime mieux la philosophie et se prend pour un sage, il s'habille de chemises horribles et ne se lave qu'une fois par semaine. C'est ce qu'il m'a appris quand on est allés au restaurant ensemble et qu'après il m'a dit à quel point il trouvait cela ridicule de se trouver dans un café un jeudi soir (Ah, écouter l'Ère de Glace un lundi soir c'est plein de sens ça?). Dans le bateau, devant tout le monde, il m'a dit que je ne parviendrais jamais à aimer ma mère tant que blablablabla (lui-même a un sérieux problème avec la sienne m'avait-il pourtant confié avant). Depuis jeudi soir, Didier n'est plus mon ami.

Didier, un jour, en se balladant - probablement nu pieds - dans le cégep est tombé sur un petit local ombragé avec des dessins de palmiers au mur, une cafetière, quelques sofas et aucune fenêtre, L'Eden, ou le service de la pastorale... C'est depuis ce temps là que Christine, Justin et Didier se tiennent. À ce petit groupe se sont ajoutés au fil du temps Tommy, Simon, Sabrina et  Michel.

Tommy : Gay, ça saute aux yeux et aux oreilles. Il est plutôt petit, très mince, avec une voix douce. Il a un regard de Bambi et s'applique toujours à être gentil, à ne pas blesser les gens autour de lui. Il est un peu naïf, passe parfois des commentaires bizarres en classe, mais somme toute c'est un bon confident. Je ne lui parlais pas beaucoup au début, mais dernièrement j'ai passé un peu plus de temps avec lui et on s'entend bien. Juste qu'on n'a pas tout à fait les mêmes centres d'intérêts. Enfin, sa façon directe de dire les choses, comme s'il n'avait aucunement conscience de l'impact de ses mots, peut parfois user... C'est ainsi qu'il m'a demandé tout haut, dans mon appartement, dernièrement, à 23h00, alors que mon père était couché : "J'me d'mandais... aurais-tu déjà été anorexique?" Je lui pardonne ce défaut, et en échange sa maman m'en apprend sur l'astrologie !

Simon
: Grand, maigre, ténébreux, cheveux sales (lavés une fois semaine) qu'il laisse pousser malgré que mes recommandations de se faire faire une petite coupe, "juste pour égaliser". Il se promène dans le cégep avec un regard vague, ses grands bras ballants dans ses T-Shirts et ses jeans qu'il doit avoir depuis 2 ans et qu'il n'a probablement jamais lavés. Il se dit bisexuel, il a pourtant une petite amie presque trop jolie pour lui et adore faire des câlins aux gars comme aux filles à tout moment. À la quantité de pellicules sur ses chandails et à sentir son odeur de pipi de chat, qu'il ne s'approche pas de moi !

Sabrina et Michel : Je ne les connais pas assez pour faire un paragraphe pour chacun. Sabrina est très maigre avec des lunettes rondes qui lui donnent l'air intello - elle l'est. Curieusement, elle s'est éprise du footballeur le plus branché de l'école - j'ai essayé de la raisonner, sans grand succès... Michel a des cheveux marrons ondulants, une petite voix un peu nasillarde que je considère comme ue insulte à sa gentillesse et à son éveil. On est toujours incertains de son orientation sexuelle.

Avec tout ça, je ne vous ai pas parlé de Justin... Il est de ma grandeur, donc assez grand ^^ Mais très costaud. Très très costaud. Pas fin physiquement, pas obèse non plus, mais sa stature étonnante, sa bouille sympathique et sa pilosité remarquable lui ont valu le surnom de "nounours". Outre les garçons, il s'intéresse à la politique et ne vise rien de moins que devenir premier ministre du Québec ! Il milite activement pour la souveraineté au sein du Parti Québécois ; c'est bien l'un des rares moments où il est actifs car sinon, il se fait plutôt avare de clavardage, de jeux vidéos, et d'autres sports de l'écran. Lorsque je vais chez lui, on finit toujours par écouter un DVD [soit de musique : Madonna, Mylène Farmer / ou bien encore une série télévisée hilarante / ou bien alors un film québécois ou français mais pas américain car Justin n'aime pas - moi, tant que j'ai mon massage de pieds, je me tais!]

Bref, mes amis sont d'attachants zigotos qui s'assument pleinement.

Le hic, c'est que je commence à avoir de la difficulté à assumer leur bizarreries...

Je veux dire, oui, écouter un film dans le sous-sol avec eux, pas de problème, on rigole, on jase, mais enfin, la vie ne peut se dérouler uniquement que dans un sous-sol et puis voilà, dès qu'on sort j'ai honte d'eux.
De toute façon, ils ne sortent pas beaucoup, ils n'aiment pas ça.
Le fait qu'ils se tiennent dans un local plutôt à l'écart au cégep n'en est qu'un exemple.

À l'occasion de mon anniversaire, Justin, Tommy et moi sommes allés au Star Café, un endroit chouette pour les étudiants qui ont faim, envie de jaser ou simplement qui veulent faire les beaux devant le foyer avec leur portable ^^  (j'aime bien les regarder en discutant avec un ami, en face d'un café et d'un biscotti).

Je ne compte plus retourner au Star Café ni à d'autre lieu branché en leur compagnie, merci. Ils arrivent là vêtus de leurs bottes de bûcherons, le manteau - pas plus classe - zippé jusqu'au menton, Thomas qui s'arrête devant une publicité de femme nue pour s'ébahir de la qualité artistique et se questionner sur le sens profond de l'affiche, Jérôme qui regarde en tout sens et qui ne cesse de se retourner quand Thomas va lui chercher de la bière... ce soir-là, je n'ai pas regardé les beaux garçons. Je n'arrive pas encore à me décider si le serveur était beau alors...

Juste aller magasiner avec eux pour des cadeaux de Noël fut une expérience traumatisante.
Je vous passe les détails...
J'ai réalisé l'ampleur de mon malaise au sein de ce groupe. Réalisé que si ces individus sont tous de bonnes personnes, ils m'empêchent d'être ce que je suis vraiment.

Allons, je ne leur demande pas de s'habiller comme dans les magazines, je veux justes qu'ils soient comme tout le monde. Comme tout le monde... ça n'arrivera pas.

Étrangement, c'est qu'ils se plaisent à philosopher sur la vie, le monde, mais ne sortant pas, comment peuvent-ils en parler ?

Rafff....

À l'heure où je termine ce message, j'ai pris une décision.
Mieux vaut être seule temporairement que mal accompagnée.

L'hiver prochain, je sors de l'Éden, je prends des cours de danse, et je surmonte ma timidité.

N'empêche, la transition risque d'être délicate...

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22 décembre 2006

Du neuf !

Kate_Winslet_2Hum, encore une fois j'ai délaissé mon blogue pendant une période prolongée !
Beaucoup de choses ont brassé entre temps.
Et je ne t'ai pas oubliée, Mélanie, oh ça non !

Voyons en vrak ce qu'il y a de neuf...

- J'ai 19 ans depuis le 19 décembre. (Mais ça, bien sûr, tu le savais!)
C'est mon "année chanceuse".
J'espère que cette année sera marquée par le renouveau. Autant en ce qui concerne mon cercle d'amis (qui mérite bien un post à lui!) que ma situation familiale, ou encore le fait d'être bien dans ma peau...
De toute façon, c'est écrit dans le ciel que bien des choses bougeront : avec un voyage en France cet été - et pas n'importe où en France, mais dans un oasis de joie de vivre et de douceur chez ma correspondante -, mon inscription à l'université, mon père qui est sensé acheter une nouvelle maison...

- J'ai le goût de rencontrer de nouvelles personnes, de m'aventurer plus loin, de découvrir de nouveaux lieux et gens intéressants ! (T'en fais partie Mél :-) ) Depuis le début des vacances, je suis sortie tous les soirs chez des amis ou au Star Café, ça fait du bien de voir du monde ! Dans une heure, je pars dans le Vieux-Québec avec David (un ami déjà en couple qui ne m'attire pas du tout mais qui est bien sympathique!) : resto japonais et ballade dans la ville en perspective.

Depuis ce matin, une idée en particulier me trotte dans la tête : m'inscrire à des cours de danse. En fait, c'est plutôt depuis hier soir. Je regardais le spectacle Confessions Tour de Madonna à la télévision et j'étais ébahie par la souplesse et la flexibilité des danseurs : ils semblaient si à l'aise avec leur corps et habiles dans l'espace... J'aimais aussi que cette danse n'avait rien d'une série de pas qui fonctionne avec la musique, mais il y avait quelque chose de beaucoup plus poussé, de théâtral, de fascinant.

- En discutant avec Thomas (l'un de mes amis qui est gay mais SI GENTIL !), j'ai appris quelque chose qui m'a surprise et que je dois partager avec toi Mélanie : concernant le calcul des besoins caloriques d'un être vivant, des scientifiques ont récemment utilisé leur formule dont on se sert pour évaluer nos besoins et l'ont appliqué sur des oiseaux migrateurs. Or, le résultat était NÉGATIF !

6 décembre 2006

Méli-mélo

Un méli-mélo de pensées.
Parce que je suis toute mêlée, et que le soir tout tourne, et que la nuit quand je me réveille tout se remet à tourner, et que j'ai trop mal à la tête pour organiser un texte qui fait du sens.

Kate_Winslet_The_Yummiest_Mum_2


Mélanie
, je continue de penser à toi tous les jours, surtout que Noël approche... non, je ne t'ai pas oubliée, j'ai gardé tes mails cochés "non lus" par la même stupide lâcheté que j'ai dit "ferme ta ***** " à mon père alors que je stressais à l'heure du souper.

Il est parti, je suis seule, je devrais étudier, n'importe quoi, je suis incapable de me concentrer sur une tâche ces derniers temps; l'instant présent est intolérable. Même dans mes livres je ne parviens plus à m'évaporer. Chouette, je n'ai plus le coeur à rien.
Comment même songer à écrire à sa correspondante quand on n'a plus de coeur ?

J'ai eu 97.2% au dernier test de maths, chouette. J'ai gardé le nez dans mes livres toute l'heure qu'a duré le cours, c'était le dernier, je n'ai dit mot à personne, pas même à la prof, de peur qu'on m'haïsse par ce résultat inhumain, qui ne vient pas de moi de toute façon, ou, pire encore, qu'on me félicite...

Je suis une nobody, chouette.

Moi poids stagne. Je ne mange pas plus, je ne me gâte pas comme le voudrait Mélanie. Les 55 kilos requis à la vie me semblent éperdument loins. Et je me sens tellement disgracieuse, ça se voit peut-être moins quand on est maigre, chouette.

C'est pas chouette mais je pense que si je voyais un psy, j'aurais été classée anxieuse et médicamentée pour troubles de l'humeur depuis longtemps.

Vivement l'heure du coucher.

 

30 novembre 2006

La perfection est déjà en moi ?

Test de maths, calcul intégral, demain. J'étudie, tout en me convaincant que je n'étudie pas assez, que je perds trop de temps quand je prends des pauses. Quand j'ai réalisé toute cette pression que je me mets sur les épaules, je commence à me questionner.

Pourquoi tant de stress ? Pourquoi je m'oblige à travailler tant alors que je n'ai pas de difficulté en maths ?

Kate_Winslet


Je suis naturellement talentueuse à l'école.

Si j'étudie le strict minimum, sans trop m'en faire, j'ai 90% en moyenne.
En observant mes comportements, c'est comme si ça ne suffisait pas.

À viser la perfection, je vais foutre en l'air ma santé et mes études - il ne restera plus grand chose à ma vie.

Et si je me faisais confiance un peu, et si je me défaisais de mes idées négatives à mon sujet ?

De toute façon, la perfection est déjà en moi...

PS: Fée Fripouille, moi aussi je veux te lire... !



27 novembre 2006

Présentation en parallèle

Vivien_Leigh0550r         
           Cette fille triste, bien que désespérément terre-à-terre, arrive à peine à sentir le sol sous ses pieds, tant ce monde dans lequel elle vit est irréel, il n'est pas ce qu'il devrait être...
Elle a toujours le nez dans ses livres et étudie suivant un horaire serré ; elle redoute l'imperfection de ses travaux scolaires et se doit d'être LA meilleure ; de toute façon, c'est tout ce qui lui reste, ses livres, dans cette existence terne...
Elle parle à peine, de toute façon ce qu'elle a à dire n'intéresse personne - mais de quoi les gens parlent tant ? Qu'y a-t-il a de si intéressant dans ce quotidien pourri ?
Elle est plutôt méfiante, attentive à ses interlocuteurs pour essayer de déchiffrer ce qu'ils pensent vraiment d'elle - ciel qu'ils doivent la trouver nulle ! alors elle pèse chacun de ses mots pour ne pas empirer son cas.
Elle ne boit pas de lait, mais se force à manger des oranges et de l'ananas.
Elle trouve le temps long, même si celui-ci lui manque souvent pour accomplir toutes les tâches qu'elle s'était donné à faire, pendant que les autres s'amusent.
Elle fait un peu de jogging pour se tenir en force et des redressements assis - elle en a fait plus de 150 000 à ce jour.

Elle a beaucoup de difficulté à se lever - quand son réveil sonne à 6h45, elle a la nausée, et elle arrive en retard à ses cours le ventre vide -, se sent vidée de son énergie pendant la journée, reste rarement dépassé minuit avec ses amis, et ça lui prend un temps fou pour s'endormir - avec ses disques de relaxation, elle y parvient vers 1h00 du matin, quand ses angoisses ne la tourmentent pas trop.
Ses cheveux sont brun pour l'instant, car, sous un coup de tête, elle a changé sa couleur 5 fois cette année.
Son coeur ne bat que pour un certain Sylvain.


kate_winslet_150
                Cath' [1987-2002] c'est une fille enjouée, constamment en train de blaguer à propos de tout et de rien.
Cath', elle dort pendant ses cours, étudie à la dernière minute et obtient quand même 90% à l'ébahissement de tous.
Cath', elle dit ce qu'elle pense, que ça plaise ou non aux autres.

Et, euh, des fois, elle sort des trucs qui n'ont vraiment mais vraiment aucun lien et qui surprend tout le monde.
Cath', c'est une rêveuse, voilà pourquoi elle manque souvent de grands bouts de conversation en regardant dans le vide...
Cath', elle aime les cookies aux pépites de chocolat trempés dans son verre de lait, le concombre tranché d
ont elle dévalise les plateaux de crudités, mais elle aime pas les olives ni les agrumes.
Cath', quand on s'ennuie, elle trouve toujours une idée folle pour s'éclater ; alors, on a des ennuis (et c'est toujours elle qui écope).

Cath' est une grande nageuse, une cycliste d'endurance, une marcheuse qui bat le pavé à grandes et rapides enjambées quelle que soit la température.
Cath', elle est jamais fatiguée, bien qu'elle soit plutôt matinale et que sa nature l'incite à profiter au maximum de la journée jusque tard dans la soirée...
Cath', elle a des yeux de chat vert émeraude et de longs cheveux clairs aux reflets naturellement dorés qu'elle aime sentir sur ses épaules et dans son dos.
Cath', elle est folle amoureuse de Sylvain... parce que, malgré la souffrance morale, on reste la même dans son coeur !

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26 novembre 2006

Introduction.

  labeaut_                                                                                                    La première fois que j'ai guéri de l'anorexie (j'ai eu deux épisodes : un à 14 ans, et l'autre à 16 ans), c'est comme ça que ça s'est passé : ma tante et mon oncle alarmés à la vue de ma maigreur suite à un séjour chez eux en été (une fille de 5p7, 98 lbs en maillot de bain... quelque chose cloche) ont appelé mes parents, mon grand-père nous a recommandé un médecin, ma mère s'est fait dire que sa fille est anorexique...
Bref je n'ai eu d'autre choix que de recommencer à bien manger et je m'y suis fait très rapidement.

D'un autre côté, aujourd'hui, je suis incapable d'aller au restaurant avec ma famille. Disons que je fais un effort pour Noël et les grandes occasions.
Avec des amis, j'aime bien sortir, c'est correct.
Mais quand ma grand-mère m'invite au resto japonais pour ma fête et tout ce qu'elle trouve à dire c'est "Une soupe-repas, c'est léger" en commentant le menu comme si c'est tout ce qui m'intéressait, intérieurement c'est la frustration au plus au point... en résultat, je ne mange presque rien, parce que je sais qu'elle surveille mon assiette et qu'elle doit grincer des dents en voyant cela. Et son gâteau au chocolat doit avoir un p'tit goût amer quand je pigrasse dans ma salade de fruits.

Bref.

En gros, on peut dire qu'il y a des avantages et des inconvénients à ce que la famille soit au courant, mais une chose est sûre, on n'a pas le choix de le dire à nos parents un jour ou l'autre.

Parfois, il m'arrive de craquer et de faire un crise de larmes, de me confier auprès de mon père. L'autre soir, notre conversation a ressemblé à cela :
"- Je n'ai pas la vie que je veux avoir...
- C'est parce que tu es dans un cercle vicieux et que tu te tortures..
- Je suis TOUT À FAIT consciente de mon problème, tu ne m'apprends rien !
[...]
- Tu devrais en parler à des gens qualifiés qui pourraient t'aider...
- Je l'ai déjà fait. J'suis allée, à l'Éclaircie... ça fait un an, et ça n'a toujours rien donné.
- [silence] "
Et DANG ! Tiens papa, je suis pas si folle que ça hein, mais mon problème est pas facile à régler, voilà tout. Tu peux comprendre maintenant quand le soir tu arrives à la maison et que je ne sors même pas de ma chambre ?

Briser le silence, ça aide, beaucoup.
Ça n'arrange pas tout mais ça rend la lutte plus supportable.

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